Afin de favoriser la transmission d'entreprise, plus encore que ce que permet la situation actuelle, le projet de budget 2008 assouplit le régime fiscal des pactes d'actionnaires en proposant plusieurs aménagements à la loi Dutreil. Pour permettre aux héritiers de gagner du temps par exemple en cas de décès prématuré d'un chef d'entreprise, ces derniers seront désormais autorisés à conclure, dans les six mois suivant le décès du chef d'entreprise, un engagement collectif de conservation de leur titres et non plus seulement au moment de la date de transmission. Par ailleurs, après la transmission, les parts ou actions de société qui font l'objet d'un engagement collectif de conservation sont aujourd'hui exonérées de droits de mutation à titre gratuit à hauteur de 75 %, lorsque leurs propriétaires s'engagent collectivement à ne pas les vendre pendant une période de deux ans qui peut être prolongée individuellement pendant six ans. Le texte de loi propose de conserver la période d'engagement collectif de deux ans mais de réduire à quatre ans la période d'engagement individuel.
Le régime
d'exonération partielle d'ISF des détenteurs d'actions de société qui
poursuivent leur investissement dans le capital d'une entreprise est également
assoupli. Jusqu'à présent ne pouvaient bénéficier de ces avantages fiscaux que
les détenteurs de parts s'engageant collectivement à ne pas les céder pendant
une période minimale de six ans. Cette disposition instaurée par la loi Dutreil
dans l'objectif de stabiliser l'actionnariat d'une entreprise lors de sa
transmission demeure et continue d'ouvrir droit aux mêmes avantages fiscaux.
Elle est cependant complétée dans le projet de loi, par une nouvelle
disposition qui autorise dorénavant les porteurs d'actions concernés à ne
s'engager collectivement désormais que sur une période réduite de deux ans. Il
leur reste néanmoins la possibilité de prolonger cette première période par une
seconde courant sur quatre ans mais cette fois-ci au titre d'un engagement
individuel.
Selon Bercy, le coût de ces dispositions pour 2008 s'élève à 1,933 milliard d'euros. Les années suivantes, après leur montée en charge, le coût des mesures en régime de croisière pour le budget de l'État atteindra 2,272 milliards d'euros.
Source La Tribune 27 septembre 2007
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