En cas de
démission, ni le salarié ni l'employeur ne peut imposer à l’autre une durée de
préavis différente de celle prévue par la loi, le contrat de travail, la
convention collective ou les usages.
Dans cette
affaire, un salarié avait présenté sa démission en précisant qu’il souhaitait
exécuter un préavis de 9 mois, alors que la convention collective prévoyait une
durée de 3 mois.
Si
l’employeur a accepté sa démission, il a en revanche refusé ce préavis « à
rallonge ».
Et les juges
l’ont conforté dans sa décision.
Cela peut
paraître sévère, car le salarié voulait en toute bonne foi prendre le temps de
boucler ses dossiers et donner à son employeur un délai confortable pour le
remplacer.
Néanmoins,
cette décision permet d’éviter toute dérive.
En effet,
n’importe quel salarié démissionnaire, qui n’a a fortiori plus beaucoup
d’intérêt à s’investir pour l’entreprise, pourrait ainsi vouloir prolonger son
préavis, juste pour être rémunéré plus longtemps.
Cass. soc., 1er juillet 2008, n°
07-40.109
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