Le cadre juridique et fiscal de la fiducie est encore, sur certains
points ne relevant pas du législateur, en construction. De source parlementaire,
les textes attendus seraient en cours d'élaboration et pourraient être pris
rapidement.
Rappel :
la loi n° 2007-211 du 19 février 2007, introduisant la fiducie en droit
français, prévoit la rédaction de deux décrets d'application.
Le premier,
indispensable, doit préciser les modalités de déclaration du contrat de
fiducie.
Simultanément,
le ministère du Budget adressera une note à ses services. Et le contenu de ce
décret devrait par ailleurs être transposé dans une instruction fiscale.
Le second
décret, en Conseil d'Etat, relatif aux conditions de création et de
fonctionnement de registre national des fiducies, sera plus long à mettre en
place. Ce registre n'est prévu qu'à des fins d'ordre public et n'a vocation à
être consultable que par l'autorité judiciaire et par l'administration fiscale.
Il ne s'agit en aucun cas d'une mesure de publicité. Ce second décret sera pris
après consultation de la Cnil.
Récemment
consulté, le sénateur Marini a indiqué ceci : "On peut supposer que la publication interviendra, si toutes
choses sont gardées par ailleurs, à la rentrée, en tout cas avant la fin de
l'année 2007". Mais, rappelons que "la création de la fiducie est juridiquement parfaite sans la
parution du second décret".
Il n'est
pas prévu de décrets d'application en matière fiscale. Le dispositif fiscal est
donc applicable en l'état.
Un deuxième
éclairage est attendu, mais cette fois en matière comptable. Le Comité de la
réglementation comptable doit bientôt préciser les conditions de
déconsolidation des actifs et dettes de la fiducie, élément essentiel pour la
faisabilité et l'intérêt de la fiducie.
Enfin,
c'est à la jurisprudence que reviendra la charge d'interpréter le texte et
d'arbitrer entre les différentes acceptions possibles. Par exemple, à propos de
la notion de patrimoine d'affectation.
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