Les députés donnent un coup de balai dans le maquis des
lois obsolètes. Éric Woerth lance une consultation permanente des usagers.
Le mot du jour est
simplification. Les députés ont adopté une proposition de loi visant à
simplifier, voire corriger certaines procédures administratives, mais aussi à
supprimer des lois et des décrets devenus obsolètes. C'est ainsi que sont
abrogés 126 textes, dont l'un datant du 6 frimaire an VII relatif au
régime des bacs et bateaux sur les voies navigables
Ce grand coup de balai dans le
maquis des textes législatifs et réglementaires riche de plus de 10.500 lois et
de 120.000 décrets doit non seulement faciliter la vie de tous, particuliers ou
entreprises, mais aussi permettre d'engranger quelques économies.
Par exemple, la suppression du
certificat prénuptial pourrait générer 15 millions de dépenses en moins
pour la Sécu.
De même, en mettant fin à
l'obligation pour les entreprises de déclarer la taxe d'apprentissage, l'État
espère économiser 150 postes en équivalents temps plein.
Le gouvernement a décidé
d'emboîter le pas aux députés. Éric Woerth, ministre du Budget et des Comptes
publics, s'est engagé hier à ce que le gouvernement présente chaque année un ou
deux projets de loi de simplification du droit. Dès le début de l'année
prochaine, les parlementaires seront ainsi saisis d'un nouveau texte de
toilettage du droit.
UN
PLAN D'ACTION
Le ministre a également annoncé
le lancement de l'opération Ensemble simplifions, une consultation permanente
des usagers sur le site Internet www.modernisation.gouv.fr. Il s'agit,
pendant deux mois, de " recueillir les
idées et les propositions de suppression, de simplification et d'amélioration
des démarches ".
Les internautes se voient ainsi
proposer de choisir, parmi six démarches ou documents administratifs, les trois
qu'ils voudraient voir supprimer en priorité. Hier, en milieu d'après-midi,
l'obligation de déclarer le montant de ses ressources à la Caisse d'allocations
familiales arrivait en tête des démarches à supprimer. Au terme de cette
première consultation, le ministère s'engage à présenter un calendrier et un
plan d'action. Et, tous les deux mois, de nouvelles démarches seront soumises
au verdict des usagers.
Source : La Tribune 10 octobre 2007
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