La directive 2006/46/CE du Parlement Européen et du Conseil, en
date du 14 juin2006, a modifié plusieurs aspects relatifs aux comptes annuels ou consolidés, aux
rapports annuels ou consolidés de gestion de certaines formes de sociétés, déjà
contenues dans les directives du Conseil 78/660/CEE, 83/349/CEE, 86/635/CEE
et 91/674/CEE.
Par cette nouvelle directive, les entreprises
visées (1) vont être amenées à diffuser davantage d’éléments d’information dans
les annexes des comptes annuels et, le cas échéant, dans les rapports
consolidés.
L’information sera relative aux transactions
effectuées avec des parties liées, ainsi que la nature, les objectifs, risques
et impact financier des opérations hors bilan. L’objectif est d’accroître la
transparence et d’assurer une meilleure information sur les pratiques de
gouvernance d’entreprise. Les États membres peuvent dispenser les petites
sociétés (2) de ces exigences ou même limiter l’information à divulguer aux
sociétés moyennes (3).
Les sociétés ayant leur siège social dans la Communauté, et dont les
titres sont admis à la négociation sur un marché réglementé, devront inclure
dans leur rapport de gestion un paragraphe spécifique sur les règles et
pratiques de la gouvernance d’entreprise applicables au sein de leur
entreprise, les systèmes de contrôle interne et de gestion des risques
applicables dans le processus d’établissement de l’information financière,
ainsi que la composition et le mode de fonctionnement des organes
administratifs, de gestion, de surveillance et de leurs comités. Les États
membres peuvent exempter de ces dernieres dispositions les sociétés qui n’ont
émis que des titres autres que des actions admises à la négociation sur un
marché réglementé.
Concernant la responsabilité des administrateurs
relative à l’information légale obligatoire, la directive indique que cette obligation
est collective (organes d’administration, de gestion et de surveillance de la
société). En conséquence, les sanctions s’appliquent à tous ses membres et donc
tout système limitant cette responsabilité à un niveau individuel doit cesser
parmi les États membres.Les règles relatives aux sanctions seront
déterminées par chaque État membre, lequel assurera aussi leur application. En
tout état de cause, les sanctions prévues devront être efficaces, proportionnées
et dissuasives.
Les États membres sont tenus de transposer la
directive dans leur droit interne avant le 5 septembre 2008.
(1) Pour la France: La société anonyme, la société en
commandite par actions et la société à responsabilité limitée.
(2) La directive considère comme petites
sociétés celles qui, à la date de clôture du bilan, ne dépassent pas les
limites chiffrées de deux des trois critères suivants: - total du bilan : 4 400
000 EUR, -montant net du chiffre d'affaires: 8 800 000 EUR, et - nombre des
membres du personnel employé en moyenne au cours de l'exercice: 50.
(3) Les sociétés moyennes sont celles qui, à la
date de clôture du bilan, ne dépassent pas les limites chiffrées de deux des
trois critères suivants : - total du bilan : 17 500 000 EUR, -
montant net du chiffre d'affaires : 35 000 000 EUR, et - nombre de
membres du personnel employé en moyenne au cours de l'exercice: 250.
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